Boulevard Robert Ballanger
Villepinte, France
Sur ces anciennes emprises ferroviaires ou délaissés, le parcellaire rural ou urbain a disparu, et il a été développé un système complet de typologies d’espaces publics, sous l’angle de la présence de la nature en ville et de la mise en place d’une scénographie urbaine née de la tension entre les vides et les pleins : rue, place, placette, esplanade, cours, parc, mail, promenade, aire de jeux, boulevard, contre-allée, berge… Le projet s’appuie aussi sur la présence d’une halle Freyssinet très longue pour tenir l’espace et créer un horizon.
L’aménagement met en place une nouvelle géographie, avec ses masses et ses creusements, les constructions et l’espace public, qui est un système hiérarchisé. Les objets articulent le vide et, spatialement et sensoriellement, il s’agit de constituer une scénographie urbaine. Le mobilier, les lignes de plantations et de candélabres installent des transitions visuelles entre l’horizontale du sol et la verticale des façades. Ces dispositifs permettent de retrouver le souffle, la grande respiration urbaine, que savaient historiquement mettre en place les grands bâtiments publics.
Le Mouvement moderne a impulsé le culte de la nouveauté. Opérer une rupture était nécessaire au début du XXe siècle, avec l’apparition de matériaux nouveaux, comme le béton, ainsi que de nouvelles techniques de construction. Ronald Sirio Architectes est l’héritier critique de ces évolutions, autant que de la pensée sur la ville développée par les intellectuels italiens des années 1970. C’est à partir de cette vision pacifiée de l’histoire que l’agence aborde les projets de transformation de l’existant, qu’il s’agisse de l’urbanisme et du bâti de la Reconstruction, ou encore du patrimoine plus récent.